“J'ai fait le choix de l'IEF pour être profondément libre de notre temps, de nos journées, de nos apprentissages. Une fois que l'on a goûté à cette liberté, impossible de la rendre, impossible aussi pour moi de me plier à demander l'autorisation à "papa État" ou à "maman DSDEN" pour accompagner mes enfants à simplement découvrir le monde par elleux-mêmes! Je je n'envisageais pas non plus de me "cacher" qui irait profondément à contre sens de qui je suis et de ce que j'assume être / penser / vouloir. La désobéissance civile allait dans le sens de "qui je suis" et des valeurs que je porte. Lutter à notre niveau, ensemble, avec d'autres familles, pour nos droits et les droits de nos enfants.... Car comment vais-je apprendre à mon enfant que la devise de la France commence par "liberté" si nous ne sommes même pas libres ni de notre temps, ni de choisir l'instruction qui nous / leur convient (hors école !) ? Les enfants ont besoin de cohérence! D'un point de vue plus pragmatique, être résistants avec Enfance Libre est soutenant pour moi dans ma démarche, dans ce que je vois / lis / comprend des autres parents, de leurs situations, de leurs procédures aussi. On se serre fort les coudes alors que l'on ne se connaît pas forcément "en vrai" mais nous sommes dans le même bateau et c'est vraiment précieux de savoir qu'en cas de doute on peut juste aller sur discord trouver du soutien. L'autre jour (fin janvier 2024), pendant les manifestations des agriculteurs ma fille de 6 ans m'a dit : "et quand ils auront fini de manifester et qu'ils auront été entendus, on pourra continuer de faire l'ief?" Et bien vous savez ce que je trouve le plus magnifique dans cette aventure de désobéissance civile ? C'est d'apprendre à mon enfant à ne jamais obéir "bêtement" mais à désobéir quand c'est injuste, à désobéir quand c'est illégitime. Quelle magie d'avoir des conversations avec mon enfant de 6 ans, sur les lois, l'injustice, et surtout, sur la convergence des luttes !"